Bombardements au Yémen: les ventes d'armes américaines en question

Il y a 10 jours au Yémen, un bombardement tuait 51 personnes dont 40 enfants, tous passagers d'un bus qui circulait dans le nord du pays. Selon la chaîne de télévision CNN, c'est une bombe vendue par les Etats-Unis qui a causé ce lourd bilan. Le raid aérien meurtrier du 9 août est attribué à la coalition commandée par l'Arabie saoudite.

Sur les images diffusées par la télévision CNN, on peut voir un éclat métallique portant des inscriptions en anglais. Selon la chaîne et des experts en armement, il s'agit d'un fragment d'une bombe à guidée laser produite par la firme américaine Lockheed Martin.

Les Etats-Unis - et d'autres pays dont la France - fournissent des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, les deux principaux belligérants au sein de la coalition qui combat depuis 2015 la rébellion houthie du Yémen.

De nombreux civils touchés

Les frappes de la coalition arabe ont causé la mort de très nombreux civils. Après un bombardement particulièrement meurtrier en 2016, l'ancien président américain Barack Obama avait bloqué la vente de bombes guidées à l'Arabie saoudite, restriction rapidement levée par son successeur Donald Trump.

Après le bombardement du 9 août dernier, et ses dizaines de victimes en majorité des enfants, l'ONU a demandé une enquête « crédible ». La coalition sous commandement saoudien s'est engagée à mener des investigations.

La France critiquée par les ONG

Les Etats-Unis ne sont pas signataires du Traité sur le commerce des armes dont l'ambition est de limiter les transferts d'armement si ces derniers peuvent servir à commettre des violations des droits humains.

Des pays signataires comme la France sont toutefois régulièrement critiqués par les ONG qui évoquent le risque que des ventes d'armes servent à commettre des atteintes au droits de l'homme.

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