Ce rapport n'est guère rassurant. Pour ses auteurs, l'état des chaussées et des ouvrages d'art en France est bien préoccupant. Parmi les 12 000 ponts du réseau national non concédé à des sociétés privés, 30% sont à réparer, c'est-à-dire un sur trois. Dans 7% des cas, à terme, les dommages présentent un risque d'effondrement.
Hivers rudes
A l'origine de ces dégradations: les hivers rudes, un trafic très élevé mais aussi un manque d'entretien. Aujourd'hui, l'Etat dépense près de 660 millions d'euros par an pour la gestion et la maintenance du réseau routier national. Pour les ponts par exemple, c'est loin d'être suffisant. Afin de les préserver, il en faudrait sept fois plus.
Rénovations d'urgence
« L'entretien, c'est notre priorité », assure la ministre des Transports Elisabeth Borne qui veut présenter à la rentrée une loi de programmation des infrastructures. Un plan de sauvegarde des routes nationales évalué à un milliard d'euros par an devrait aussi être lancé. Il permettrait de faire des rénovations d'urgence. Car si rien ne change, 62% des routes seront très dégradées et 6% des ponts « hors service » en 2037.