Sans surprise, Moqtada Sadr confirme sa première place avec 54 sièges au Parlement, sur 329. Allié aux communistes, le puissant chef chiite, a fait campagne contre la corruption. En deuxième position, l’Alliance de la conquête, qui regroupe d’anciens combattants anti-jihadistes proches de l’Iran, remporte un siège supplémentaire : 48 au lieu de 47. Enfin, la liste du Premier ministre Haïdar al-Abadi reste troisième avec 42 sièges.
L’annonce de ces résultats définitifs va pouvoir relancer le processus politique bloqué depuis trois mois. Une fois ces chiffres validés par la Cour suprême, le président irakien aura 15 jours pour convoquer le nouveau Parlement qui élira le nouveau chef de l’Etat. Ce dernier devra alors choisir un Premier ministre au sein de la coalition majoritaire.
En raison du système électoral en Irak, il faut former une coalition pour diriger. Les tractations sont déjà en cours, sur fond de contestation dans le pays autour du chômage, de la corruption et du manque d'électricité. Moqtada Sadr a présenté aux autres partis une liste de 40 propositions, notamment sociales. Il a prévenu que si elles étaient refusées, sa liste siègerait dans l’opposition.