Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Le texte permet de protéger les entreprises de l'Union européenne des sanctions de pays tiers. Il avait été créé à l'origine en 1996 pour contourner les sanctions américaines sur Cuba, la Libye et déjà l'Iran. Mais, l'efficacité de ce règlement n'a jamais été véritablement testée, car une solution politique avait été trouvée à l'époque.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui et l'UE a déclaré « regretter vivement le rétablissement de sanctions américaines ».
Pour pouvoir s'appliquer au cas iranien, la « loi de blocage » a été approfondie et amendée. Ses effets pourraient cependant être plus symboliques qu'économiques. « C'est un signal politique adressé par l'UE. Ce n'est pas un remède miracle », explique un haut responsable européen. « Mais ce texte a un caractère dissuasif, pour empêcher l'application de sanctions à des personnes ou des entreprises non américaines », a-t-il ajouté.
La loi serait plus efficace pour les PME en Iran. Pour les grands groupes, la solution passe plutôt par la négociation de dérogations ou d'exemptions avec les Etats-Unis. Mais de telles demandes de la France, l'Allemagne et du Royaume-Uni ont déjà été refusées par Washington le mois dernier.
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