Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Il ne s'était écoulé que douze jours depuis la dernière rencontre de Benyamin Netanyahu avec un responsable russe. Le 11 juillet dernier, le Premier ministre israélien s'est entretenu à Moscou avec Vladimir Poutine: les rencontres entre les dirigeants des deux pays sont fréquentes et se sont intensifiées alors que les troupes du régime syrien reprennent le contrôle des régions près de la ligne de démarcation avec Israël. A chacune d'entre elles, Benyamin Netanyahu souligne l'importance du lien avec Moscou. Mais leur fréquence montre le fossé qui sépare les deux pays.
Ce lundi, Israël et Russie auraient finalement trouvé un terrain d'entente, provisoirement en tout cas. Selon la presse israélienne, Sergueï Lavrov a proposé à Benyamin Netanyahu d'instaurer une zone tampon de 100 kilomètres autour de la ligne de démarcation entre Israël et la Syrie, zone dans laquelle les troupes iraniennes ne pourraient entrer.
C'est une première étape aux yeux du gouvernement israélien mais loin d'être suffisante: Israël aurait obtenu un engagement russe que l'Iran n'aurait pas de missiles à longue portée en Syrie. Et Benyamin Netanyahu a prévenu qu'il se garde le droit de mener des opérations militaires sur le territoire de son voisin pour assurer la sécurité de son pays. Son but demeure le départ pur et simple des troupes iraniennes de Syrie.
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