Cessez-le-feu de facto et calme précaire entre Israël et Gaza

Un calme précaire règne actuellement sur la bande de Gaza après la brusque montée de tension vendredi, qui a conduit à la mort d'un soldat israélien et de quatre Palestiniens. Le Hamas avait annoncé hier samedi la conclusion d'une trêve avec l'armée israélienne.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Une « accalmie relative ». C’est ainsi qu’en Israël on qualifie la situation à sa frontière avec la bande de Gaza. Israël ne confirme pas l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi. Mais sur le terrain les bombardements israéliens sur Gaza ont cessé, et aucun tir de roquette palestinien vers Israël n’a été rapporté. En fait on ne signale depuis samedi matin qu’un seul et unique incident. Une tentative d’infiltration palestinienne qui a été repoussée par un tir de char.

Côté israélien on ne donne aucune précision sur la teneur d’un accord. Il semble que le gouvernement israélien ne veuille pas donner l'impression qu'il négocie avec le Hamas. On se contente en Israël d’indiquer qu’après les frappes israéliennes le Hamas a fait parvenir des messages par l’intermédiaire de l’Egypte, du Qatar et par l’intermédiaire l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient Nickolay Mladenov, dans lesquels l’organisation implore un arrêt immédiat des combats.

La presse titre sur la guerre évitée de justesse

« Revirement au dernier moment… La guerre a été évitée cette fois », titre le quotidien Haaretz qui estime que la supériorité militaire d'Israël est maintenue. D’autres éditorialistes parlent des coups infligés au Hamas. Cet épisode est terminé. Mais pas pour longtemps, estiment plusieurs experts militaires. Et la photo du sergent Aviv Lévy, tué par un tir de sniper palestinien et qui va être inhumé ce samedi matin, est sur tous les journaux. Un incident qui pour les commentateurs illustre la fragilité de la trêve.

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