De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Ces derniers jours, l'armée israélienne avait intensifié ses bombardements de positions du Hamas en réponse à l'envoi de cerfs-volants incendiaires depuis la bande de Gaza. Cette nouvelle stratégie palestinienne embarasse les autorités israéliennes confrontées à une multiplication d'incendies dans le sud du pays. Elles cherchent donc à mettre fin à ce phénomène.
Mais face aux bombardements, le Hamas - le mouvement islamiste qui contrôle l'enclave palestinienne - semble avoir choisi mardi 19 juin de répliquer avec des armes plus lourdes. Environ une heure après un nouveau raid aérien israélien, les sirènes ont commencé à retentir dans le Sud d'Israël. Et jusqu'au lever du jour, les alertes à la roquette se sont multipliées. L'armée israélienne dit avoir dénombré 30 tirs vers son territoire: au moins 5 ont atteints des zones habitées faisant des dégâts matériels.
En réponse, l'armée israélienne a mené trois séries de bombardements dans la bande de Gaza, visant 25 cibles du Hamas. Elle accuse le mouvement islamiste d'entraîner le territoire et sa population «sur une pente sans cesse plus néfaste». Ces tensions ravivées entre les groupes armés de Gaza et Israël inquiètent plusieurs acteurs sur la scène internationale. Lundi, le secrétaire général de l'ONU avait estimé que cela devait être «un avertissement sur le risque qui se rapproche d'une guerre».