Avec notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Une banderole avec le visage de Yasser Murtaja est déployée au centre de Ramallah. Le journaliste touché par une balle israélienne à l'abdomen a finalement succombé à ses blessures tard vendredi soir. Et Nur Odeh, l'une des dirigeantes du syndicat des journalistes palestiniens est venue crier sa colère :
« Je n'ai pas de doute sur le fait qu'il ait été visé par l'armée. Il était clairement identifié comme étant un journaliste avec une veste siglée " presse " et sa caméra à la main. C'est impossible que quelqu'un ait pu le prendre pour une autre personne qu'un journaliste », dit-elle.
Selon le syndicat, cinq autres journalistes gazaouis ont été blessés au cours de cette journée meurtrière à la frontière avec Israël. Fateen Elwan est correspondante pour une chaine américaine, et dénonce une atteinte à liberté de la presse
« Quand vous méprisez le droit international et que vous ciblez les journalistes qui couvrent ces évènements, cela veut dire que vous essayez juste de les faire taire. Mais ils pourront continuer à nous tirer dessus, nous ne nous tairons pas », assure-t-elle.
Dans un communiqué, l'armée israélienne s'est défendue de viser intentionnellement les journalistes et a déclaré que les circonstances de ces évènements font l'objet d'une enquête.