Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Le texte de compromis a été adopté par un comité ministériel malgré l'opposition du ministre de la Défense. Et Avigdor Lieberman dénonce « un grand théâtre de l'absurde ». « Si nous devions voter cette loi, ce serait une trahison des soldats. Il ne peut y avoir une situation où la plupart des Israéliens font leur service pendant trois ans pour protéger les citoyens mais où un groupe en est exempté », juge-t-il.
Le chef du parti nationaliste laïc, Israël Beytenou, maintient donc sa ferme opposition au texte. Et assure que les cinq élus de sa formation ne voteront pas cette proposition de loi. Mais Avigdor Lieberman n'entend pas démissionner de son poste immédiatement. Il dit vouloir combattre ce texte « de l'intérieur » et n'évoque un départ du gouvernement qu'en cas d'adoption définitive de la loi.
Le texte doit être soumis à une première lecture à la Knesset cette semaine : c'est une exigence des partis ultra-orthodoxes. Mais sans le soutien d'Israël Beytenou, le gouvernement n'a plus une majorité que d'une seule voix. Et des élus d'une autre formation de la coalition, le parti de centre-droit Kulanu, ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas en faveur de ce texte si celui-ci n'obtenait pas le soutien du ministre de la Défense. La perspective d'élections anticipées n'est pas encore écartée.