Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
En janvier, l'ambassadrice américaine avait invité l'ensemble des diplomates à se rendre à Washington. Ils avaient pu analyser les débris d'un missile balistique que les Américains soupçonnaient à l'Iran d'avoir fourni à leurs alliés houthis au Yémen. Mais les Russes ont donc estimé que les preuves n'étaient pas suffisantes pour condamner Téhéran sur le papier. A la place, Moscou a fait voter à l'unanimité un simple renouvellement d'un an de l'embargo sur les armes au Yémen en vigueur depuis 2015.
Ce revers diplomatique est un coup dur pour les Etats-Unis, mais aussi pour les Occidentaux, qui avaient accepté de durcir le ton contre Téhéran pour donner des gages à l'administration Trump. Le président américain laisse planer depuis des mois la menace du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire et demande aux Européens de s'engager plus activement sur le dossier iranien.
Dans un communiqué incendiaire, l'ambassadrice américaine à l'ONU a donc annoncé que les Etats-Unis et ses alliés se verraient obligés de prendre des actions contre l'Iran qui ne pourront pas se heurter à un veto russe. En clair : des actions nationales.