Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour Hassan Nasrallah, le règlement des contentieux frontaliers terrestres et maritimes entre le Liban et Israël est du ressort de l'Etat, et le Hezbollah ne s'en mêle pas. Mais il a conseillé au gouvernement libanais de négocier à partir d'une position de force, que lui confère la présence de la « Résistance », a-t-il dit. Le chef du Hezbollah a ajouté que son parti est capable de mettre hors service les installations gazières maritimes israéliennes en quelques heures, si les autorités libanaises le lui demandaient.
Dans ce contexte, Hassan Nasrallah a rejeté la médiation entreprise par les Etats-Unis pour tenter de régler le contentieux libano-israélien autour du bloc 9 de la zone économique exclusive du Liban. Israël affirme qu'une partie de cette zone se trouve dans son territoire, une revendication catégoriquement rejetée par Beyrouth.
Quelques heures plus tôt, le président du Parlement, Nabih Berry, avait rejeté une offre soumise par le secrétaire d'Etat adjoint américain par intérim pour les Affaires du Moyen-Orient, pour régler le litige frontalier. David Satterfield, qui se trouve à Beyrouth depuis plusieurs jours, a proposé au Liban d'exploiter les deux tiers du bloc 9, le dernier tiers revenant à Israël.