Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La qualification de l’élection présidentielle de « comédie absurde » par une partie de l’opposition de gauche a visiblement provoqué la colère de Abdel Fattah al-Sissi. Il a profité de l’inauguration d’un terminal gazier à Port-Saïd à l’entrée nord du canal de Suez pour lancer sa mise en garde : « Des gens qui ne comprennent rien de ce que signifie l’Etat, veulent intervenir et faire des déclarations. C’est inacceptable. Nous assurons la stabilité et la sécurité, sinon c’est l’effondrement. Je ne menace personne. Ce qui a eu lieu il y a sept ans ne se répétera pas à nouveau en Egypte. »
Une référence au soulèvement populaire qui, en 2011, avait forcé l’ex-président Moubarak à se désister du pouvoir. « Je sacrifierai ma vie et celle de l’armée pour assurer la stabilité et la sécurité de l’Egypte. Je vais demander aux Egyptiens de me donner une procuration pour combattre les forces du mal, quelles qu’elles soient », a poursuivi le président.
Abdel Fattah al-Sissi a enfin indiqué que les mesures qu’il adoptera en cas de menace pour l’Egypte seront draconiennes.