Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
D'ici quelques mois, l'UNRWA aura des difficultés à mener ses missions, notamment l'éducation.
« Ça va toucher 700 écoles au Moyen-Orient qui vont du nord de la Syrie à Alep jusqu’au sud dans la bande de Gaza et c’est pour un demi-million de garçons et de filles dans toutes ces régions. Au moment où on me pose régulièrement des questions sur les risques de radicalisation, je constate simplement que c’est mieux d’avoir ces élèves investis en éducation qu’être hors des salles de classe et sans un horizon personnel et le maintien de leurs perspectives d’avenir », explique Pierre Krähenbühl, le commissaire général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
La distribution de nourriture pour 1,5 million de personnes, les soins de santé pourraient aussi pâtir de la décision américaine.
Pierre Krähenbühl rappelle que l'aide humanitaire ne doit pas être soumise à des considérations politiques. « Il faut vraiment souligner ici l’importance, je pense, d'un consensus qui existe au niveau planétaire et qui a été longtemps le consensus à Washington aussi, qui était celui de dire : on peut bien avoir des différences d’avis politique, mais que l’aide humanitaire sera préservée de ces conditionnalités de nature politique », dit-il.
A la recherche de nouveaux donateurs, l'UNRWA lance un appel urgent de fonds de 650 millions d'euros.