Sana, l’agence officielle du régime syrien, est catégorique : après un peu plus d’une semaine d’encerclement, l’armée a réussi à briser le siège et libéré cette caserne où sont stationnés des véhicules blindés.
Mais selon Akrama al-Ahmad, directeur du Syrian Media Center, une ONG créée par des opposants pour couvrir le conflit, Damas tente toujours de reprendre cette position. « Les batailles sont violentes mais d’après nos informations la base militaire est toujours assiégée. Le régime envoie énormément de renforts pour reprendre le contrôle de cette région. Cette base, c’est le bras armé du régime dans la Ghouta orientale. »
La Ghouta orientale est considérée comme le talon d’Achille du régime. Le pouvoir n’arrive toujours à en reprendre le contrôle. Et le siège de cette base militaire est d’autant plus embarrassant que la Ghouta est située aux portes de Damas.
« Le régime a affirmé que 200 de ses hommes étaient encerclés dans cette base. Parmi eux, il y a des hauts gradés. Mais selon les rebelles, il y en aurait plus de 300. De plus, dimanche le régime a envoyé un contingent pour libérer cette base... mais beaucoup de soldats ont été capturés et emprisonnés par les rebelles », reprend Akrama al-Ahmad.
Malgré ce revers, le régime de Bachar el-Assad enchaîne les victoires. Il a repris plus de la moitié du pays aujourd’hui. Depuis le 25 décembre, il mène une offensive pour reconquérir le sud-est d'Idleb, seule province à échapper entièrement à son contrôle.