Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Au prix de violents combats et sous un barrage d’artillerie et d’intenses raids de l’aviation, l’armée syrienne avance lentement à Harasta, où les rebelles ont réussi, fin décembre, à prendre une partie d’une base des troupes gouvernementales, assiégée depuis trois ans.
La progression de l’armée syrienne est difficile et se mesure par dizaines de mètres seulement autour du siège de la municipalité. Les rebelles, conduits par les jihadistes de Haiat Tahrir al-Cham, opposent une forte résistance au prix de lourdes pertes. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a affirmé que 47 rebelles au moins ont été dans la bataille en cours.
Les troupes d’élite de la Garde républicaine syrienne sont soutenues dans leur offensive par de puissants tirs d’artillerie et de missiles sol-sol. Les avions russes et syriens se relaient pour pilonner les positions et les voies de ravitaillement des rebelles. Une vingtaine de raids au moins ont été menés ce jeudi.
Les déflagrations sont entendues dans la capitale, où un obus tiré par les rebelles a tué une femme et fait plusieurs blessés.
L’acharnement des deux camps à prendre le contrôle de Harasta s’explique par la position stratégique de cette localité, située sur l’autoroute Damas-Homs, à quelques kilomètres seulement du centre-ville.