Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Donald Trump a commencé 2018 comme il avait terminé 2017. Avant même 8h du matin, heure locale, il a appelé au changement en Iran avec un tweet très vindicatif.
Un message que l’on peut traduire ainsi : « l'Iran échoue à tous les niveaux, malgré le très mauvais accord passé avec le gouvernement Obama. Le grand peuple iranien est réprimé depuis des années. Il a faim de nourriture et de liberté. La richesse de l'Iran est confisquée, comme les droits de l'homme. Il est temps que cela change ».
Le président américain martèle le même style de message depuis le début des manifestations en Iran. On peut d’ailleurs reconnaître sa constance sur le sujet, puisqu'il n'a pas attendu d'être président des Etats-Unis pour avoir ces positions.
En ce qui concerne la situation actuelle, les manifestations, les violences, Donald Trump se montre aussi très réactif car, en 2009, beaucoup avaient reproché à Barack Obama, son prédécesseur, de ne pas s'être engagé plus vite et plus fort pour soutenir le mouvement populaire d'alors.
En agissant ainsi, le président prend toutefois le risque d'être accusé d'ingérence et certains peuvent s'interroger sur le rôle des Américains dans la nouvelle crise iranienne.
En tout cas, tout cela devrait forcément servir au dirigeant des Etats-Unis, pour continuer de dénoncer l'accord sur le nucléaire iranien. S’il veut rétablir les sanctions contre Téhéran, il aura toute de même besoin de l'aval du Congrès américain.
Ce 2 janvier, un ministre iranien a répondu au président américain. Donald Trump ferait mieux, selon lui de s'occuper des «millions d'affamés» aux Etats-Unis que de l'Iran.