Abdallah II de Jordanie a été reçu au Vatican puis à Paris ce mardi 19 décembre. Au pape François, le souverain jordanien a offert un tableau représentant la Vieille Ville de Jérusalem.
Un geste symbolique après la récente décision américaine de considérer la ville comme capitale d'Israël, alors que les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est.
« Cette visite intervient dans un moment extrêmement critique pour toute la région », affirme Emmanuel Macron, dont l'entretien avec le souverain jordanien était largement consacré à la prise de position de Donald Trump.
« Pour nous, la décision américaine de reconnaitre unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël est contraire au droit international, a affirmé Abdallah II de Jordanie. Et nous sommes d'accord pour affirmer qu'il n'y a pas d'alternative à la solution à deux Etats et qu'il n'y a pas de solution sans Jérusalem. »
Ce constat est partagé par le chef d'Etat français. Mais Emmanuel Macron estime que « le temps n'est pas venu » pour une initiative française à l'ONU à propos du Proche-Orient.
Mahmoud Abbas reçu à son tour à l'Elysée
Selon le président, rien ne peut remplacer des négociations israélo-palestiniennes, même si elles sont inexistantes aujourd'hui.
« Cette paix ne peut exister que par la négociation entre les deux partis, que nous pouvons faciliter, que nous pouvons aider à devenir, mais à laquelle nous ne pouvons nous substituer », a-t-il déclaré.
Le président français ajoute qu'il attend des États-Unis qu'ils dévoilent la totalité de leur projet pour le Proche-Orient. D'ici là, le président palestinien Mahmoud Abbas sera reçu ce vendredi 22 décembre à l'Élysée par Emmanuel Macron.