Malgré la crise interne, le sommet s'est ouvert, mais le géant saoudien a décidé de ne dépêcher à Koweït que son ministre des Affaires étrangères. C'est dire que les tensions sont loin d'être apaisées. Les Emirats arabes unis et Bahreïn, alliés de Riyad dans son bras de fer avec Doha, ont pour leur part dépêchés respectivement le ministre d'Etat aux Affaires étrangères et le vice-Premier ministre.
Le Koweït et Oman, eux, n'ont pas pris part au boycott du Qatar. Le Qatar a qui ses adversaires réclament aussi la fermeture de la chaîne de télévision al-Jazeera, de bannir la confrérie des Frères musulmans, de fermer une base turque sur leur territoire et de se distancier de l'Iran. Ce que le Qatar refuse catégoriquement.
Les problèmes sont donc loin d’être résolu. A tel point d'ailleurs que beaucoup se demandent si l'existence du Conseil de coopération du Golfe à encore un sens. L'Arabie saoudite en tous cas semble ne plus se faire d'illusion. Elle vient de créer avec son allié indéfectible, les Emirats arabes unis, une commission conjointe de coopération politique, militaire et économique.