Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Toutes les mosquées d’Egypte ont célébré samedi la prière de l’absent consacrée aux morts tandis que les églises coptes ont sonné le glas en signe de partage du deuil national.
Vendredi soir, des centaines d’Egyptiens avaient réclamé vengeance lors des funérailles de victimes originaires de la Vallée du Nil. Mais c’est dans le Sinaï que la situation risque d’être plus critique. Les Bédouins de la péninsule appliquent une vendetta sans merci.
Mais si les Egyptiens sont en colère, ils sont aussi inquiets. Ils craignent que la sanglante attaque contre la mosquée al-Rawda dans le Sinaï ne marque un changement de stratégie de la part des groupes terroristes.
Jusque-là ils visaient la police, l’armée et les chrétiens. Demain ils pourraient s’attaquer aveuglément aux civils n’importe où et n’importe quand.
Toutes les victimes ont été inhumées samedi. L'attentat survenu lors de la prière à la mosquée al-Rawda dans le village de Bir al-Abd, s'est soldé par au moins 305 morts, dont 27 enfants, et 128 blessés, selon un dernier bilan officiel. L'attentat n'a pas été revendiqué mais l'organisation Etat islamique est le principal suspect. Les assaillants portaient la bannière du groupe Etat islamique, selon le parquet.
RFI