L'Iran critique la position diplomatique de la France dans les crises régionales

L'Iran a accusé vendredi 17 novembre la France de « partialité » et affirmé que son approche aggravait les crises au Moyen-Orient, en réponse à des critiques françaises, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien.

A plusieurs reprises ces derniers jours, le 7 novembre puis encore hier à Riyad, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que la France s'inquiétait des « tentations hégémoniques » de Téhéran, lors d'une visite en Arabie saoudite, pays rival de l'Iran.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Riyad avec son homologue saoudien Adel al-Jubeir, dans le cadre de la très délicate affaire libano-saoudienne Saad Hariri, le ministre français avait indiqué avoir évoqué « le rôle de l'Iran et les différents domaines dans lesquels les actions de ce pays nous inquiètent ». « Je pense en particulier aux interventions de l'Iran dans les crises régionales, à cette tentation hégémonique et je pense à son programme balistique », avait-il poursuivi.

De « crises potentielles en crises réelles »

Des termes peu goûtés par Téhéran, en confrontation plus qu'aigüe avec son voisin saoudien. « Malheureusement, il semble que la France a un regard partial et partisan sur les crises de la région et cette approche, volontairement ou involontairement, aide même à transformer des crises potentielles en crises réelles », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi.

« Vos inquiétudes ne sont pas conformes à la réalité régionale et elles vous conduisent dans la mauvaise direction », a-t-il insisté. Rejetant la responsabilité de l'Iran, il a estimé que c'est au contraire « l'Arabie saoudite qui joue un rôle destructeur évident » dans ces crises.

Alors que l'épisode Hariri semble doucement parvenir à son épilogue - le Premier ministre devrait séjourner brièvement à Paris avant de repartir pour Beyrouth, pour présenter ou non sa démission en bonne et due forme -, l'affrontement entre les deux rivaux iranien et saoudien et très loin de s'apaiser.

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(avec AFP)

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