Le gouverneur de la banque centrale d’Arabie saoudite a tenu à le préciser : seuls les comptes personnels des personnes soupçonnées de corruption sont gelés. Cette disposition ne concerne en aucune façon les entreprises.
Mieux encore, l'organisme saoudien chargé d'attirer les investisseurs sur le territoire affirme que la lutte contre la corruption va à terme améliorer l'environnement des affaires dans le pays. Toutefois, face aux mesures sans précédent prises ces derniers jours à l'encontre de grandes fortunes saoudiennes, les investisseurs étrangers ne peuvent qu'être inquiets et attentistes dans leurs projets.
Dans les milieux d'affaires saoudiens, la fuite des capitaux aurait même déjà commencé selon l'agence Bloomberg. Les investissements seraient convertis en liquidités et ces sommes exportées.
Les arrestations et gels des comptes, à l'initiative du prince héritier, étonnent. D'autant plus que c'est Mohammed ben Salman lui-même qui a lancé l'an dernier le plan vision 2030 destiné, à grand renfort d'investissements, à diversifier l'économie saoudienne pour la rendre moins dépendante du pétrole.