Les attaques du groupe Etat islamique à Aden se sont produites en deux temps, ce dimanche. Il y a d’abord eu la charge d’une voiture piégée contre le cortège du chef de la sécurité d'Aden, le colonel Chalal Chae, à l'entrée de son QG. L’un de ses gardes a été tué. Puis, le siège de la brigade criminelle adjacente a été visé. Dans les deux cas, c’était aux abords des bâtiments de la police et des forces de sécurité de Khormaksar, un quartier de ministères, qui héberge également des camps militaires et l’aéroport.
Dans cette attaque visiblement bien organisée, une trentaine de jihadistes a pris d'assaut le complexe de sécurité de tous les côtés. Quatre kamikazes se sont fait exploser, dont un lors de la première attaque.
Au moins neuf des assaillants ont été abattus, selon un responsable des forces de sécurité, mais d’autres ont réussi à prendre des otages. Ils ont tué deux policières et ont par ailleurs libéré une cinquantaine de personnes détenues dans les locaux de la brigade criminelle.
Toujours selon la même source, les assaillants auraient remis des armes aux personnes qui leur exprimaient de la sympathie. Les policiers sur place ont eux réussi à évacuer et transférer une vingtaine d'autres détenus vers la prison centrale d'Aden. Quatre policiers, dont un colonel, ont fini par être libérés en fin d'après-midi.
Dans un premier temps, les responsable yéménites locaux avaient suspecté al-Qaïda d’être derrière ces attaques bien coordonnées. Elles ont finalement été revendiquées par le groupe Etat islamique, dans un communiqué publié en ligne.