La demande des Etats-Unis risque fort de n'être qu'un voeu pieux. En effet, le pouvoir en Irak est aux mains de la communauté chiite depuis que Saddam Hussein a été chassé du pouvoir. Or les dirigeants chiites de l'Irak sont assez proches des dirigeants iraniens.
A la demande de Bagdad d'ailleurs des milices armées chiites, y compris les pasdarans, les redoutables Gardiens de la révolution iranienne, ont contribué à lutter contre les jihadistes du groupe Etat islamique.
Ces milices ont permis ainsi notamment à l'armée irakienne de repousser les jihadistes lorsqu'ils n'étaient qu'à 100 km de Bagdad et de reconquérir tout récemment la ville de Mossoul. Le problème est que pour l'Arabie saoudite sunnite, l'Iran est un véritable cauchemar.
Riyad et Washington voudraient donc voir l'influence iranienne réduite dans toute la région. Mais, dans ce cas de figure, c'est Bagdad qui doit trancher et l'on voit mal, sauf coup de théâtre, comment l'Irak pourrait demander à l'Iran son allié toujours indispensable, de rapatrier avec armes et bagages, les milices qui lui ont sauvé la mise à de nombreuses reprises.