Le président américain Donald Trump affirme que son pays n'est pas partie prenante dans la crise en cours entre Bagdad et les Kurdes, autour de la ville de Kirkouk. Mais il ajoute : « Nous n'aimons pas le fait qu'ils s'affrontent. »
« Nous continuons de soutenir un Irak unifié », a déclaré de son côté un porte-parole du Pentangone, rappelant que la décision des Kurdes d'organiser le référendum d'indépendance le 25 septembre avait été « malheureuse ».
Le dialogue reste la meilleure option contre les tensions, a-t-il précisé, alors que la progression des forces de Bagdad a été facilitée par le retrait des combattants de l'Union patriotique du Kurdistan de leurs positions au sud de Kirkouk.
Après Kirkouk, les troupes irakiennes se sont d'ailleurs emparées, ce mardi, du fief des Yézidis, Sinjar, après le retrait « sans violence » des combattants kurdes installés sur place. Idem pour les champs pétroliers de Bay Hassan et Havana.
L'UPK est une formation rivale du Parti démocratique du Kurdistan, le PDK de Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien qui a tenu lui-même a organiser le référendum du 25 septembre dernier.
Ses rivaux, dont l'UPK, lui ont reproché d'avoir cherché un plébiscite, pour prendre à lui tout seul le contrôle sur le Kurdistan irakien. « Une partie de l'UPK a passé un deal avec Bagdad », estime ainsi Arthur Quesnay, doctorant à la Sorbonne.
Kirkouk et sa région font partie des « zones disputées » entre le Kurdistan et Bagdad. Arthur Quesnay explique qu'après avoir repris du terrain face au groupe EI, le pouvoir irakien ne pouvait laisser perdurer la situation dans ces territoires.