Il y a quelques semaines encore, les forces irakiennes et kurdes combattaient le même ennemi : le groupe Etat islamique. Désormais, les blindés de l'armée nationale sont stationnés au sud de Kirkouk, non loin des positions des peshmergas, les combattants kurdes.
Vendredi, les soldats irakiens ont avancé, reprenant deux petites localités d'où les peshmergas s'étaient préalablement retirés. Des responsables kurdes affirment qu'un ultimatum leur a été adressé par Bagdad, leur donnant jusqu'à ce samedi soir pour évacuer les secteurs dont les peshmergas ont pris le contrôle il y a trois ans, au moment où ils luttaient pour stopper la poussée des jihadistes de l'organisation Etat islamique.
Cette dispute territoriale entre les Kurdes irakiens et le pouvoir central concerne des terres riches en pétrole et la situation s'est envenimée avec le référendum d'indépendance du 25 septembre. Cette vive tension entre Bagdad et Erbil préoccupe les Occidentaux qui multiplient les appels au dialogue et à l'apaisement.