Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C’est l’un des rapports les plus politiquement sensibles publiés chaque année par l’ONU… Et cette année, le nom de l’Arabie saoudite, grand bailleur financier de l’organisation, figure bien sur la liste noire des pays responsables de la mort d’enfants, en l’occurrence pour son offensive militaire au Yémen depuis 2015.
L’ambassadeur saoudien conteste ces informations et des chiffres qu’il dit erronés. « Le royaume d’Arabie saoudite et la coalition réaffirmons que nous prenons des mesures très importantes pour protéger les civils lors des opérations milliaires pour mettre un terme à la souffrance des Yéménites et réduire le coût humanitaire ».
Et l’ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi accuse le camp adverse d’être les vrais responsables. « Les Houthis et les forces loyales au président Saleh utilisent leurs actions illégales et immorales pour mettre les civils en danger, notamment en utilisant les enfants comme bouclier humain… »
L’année dernière, l’Arabie saoudite avait brièvement figuré sur la liste avant d’être retirée sous la pression financière de Riyad. Cette année un compromis a été trouvé en listant le royaume dans la catégorie des pays prenant des mesures pour éviter les attaques contre les enfants. Amnesty International a dénoncé l’hypocrisie de cette demi-condamnation.