Avec notre correspondante à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le référendum organisé le 25 septembre 2017 au Kurdistan irakien a accéléré le rapprochement entre Téhéran et Ankara. Les deux pays, qui comptent chacune une minorité kurdes, ont rejeté en choeur le référendum et toute idée d'un Etat kurde.
« Certains dirigeants de la région du Kurdistan d'Irak ont pris des décisions erronées qui doivent être compensées. L'Iran, la Turquie et l'Irak sont obligés de prendre des mesures sérieuses et nécessaires pour mener à bien leurs objectifs stratégiques », a déclaré le président iranien.
Le président turc a été encore plus ferme quand il a affirmé que la Turquie, l'Iran et l'Irak ont « déjà pris des mesures » et vont « prendre d’autres mesures encore plus sévères » contre le Kurdistan irakien.
Etouffer le Kurdistan irakien
Les trois pays imposent déjà un blocus aérien au Kurdistan irakien et l'Iran a cessé les envois de produits énergétiques comme l'essence et le gasoil vers cette région. Pour bien marquer sa détermination, l'Iran a aussi organisé des manœuvres communes avec les forces armées irakiennes le long de la frontière.
L'objectif est d'asphyxier économiquement le Kurdistan irakien pour amener les dirigeants de la région à faire marche arrière.
L'Iran et la Turquie se sont également rapprochés sur la question syrienne avec une coopération avec la Russie pour créer des zones de désescalades pour ramener la stabilité en Syrie. Ankara refuse en effet que les Kurdes syriens puissent créer un semi-Etat le long de sa frontière.