Avec notre correspondant à Erbil, Oriane Verdier
Libérer le cœur d'Hawija sera plus difficile que de reprendre les villages aux alentours. Voilà trois ans que femmes hommes et enfants sont prisonniers de l'organisation Etat islamique. Si l'opération sur Hawija est l'une des dernières de cette grande lutte contre le terrorisme, elle était géopolitiquement difficile à préparer.
En effet jusqu'à il y a quelques semaines, cette poche de résistance de l'organisation Etat islamique était entourée au Nord par les peshmergas kurdes et au sud par les milices chiites Ashd al Shaabi, reconnues par le gouvernement irakien. Ces deux factions se sont plusieurs fois affrontées ces dernières années et refusaient de collaborer pour la reprise d'Hawija.
L'armée et les milices chiites à l'offensive
Aujourd'hui ce sont les milices chiites, l'armée et la police irakiennes qui mènent l'offensive. Mais les peshmergas, eux, comptent bien tenir leurs positions au nord d'Hawija afin de garder le contrôle de la grande ville pétrolière voisine de Kirkouk.
Avec le mouvement indépendantiste kurde officialisé par la tenue du référendum il y a une semaine, beaucoup s'inquiète du déclenchement d'un nouveau conflit entre forces chiites et forces kurdes, une fois l'ennemi commun éliminé.