Tamim ben Hamad al-Thani est en Turquie ce jeudi 14 septembre. Une première étape naturelle pour l’émir du Qatar. Dès le début de la crise du Golfe en juin, Ankara a expédié des tonnes de denrées alimentaires à destination de l'Emirat et accéléré la coopération militaire entre les deux pays.
Le lendemain, le chef d'Etat du Qatar va être ensuite successivement reçu à Berlin par Angela Merkel puis à Paris par Emmanuel Macron. La tournée de son émir le montre : le Qatar n'est pas aussi isolé que le souhaiteraient les Saoudiens et leurs alliés. Aucun pays occidental n'a souhaité choisir son camp dans cette dispute sans précédent au sein du Conseil de Coopération du Golfe.
La France veut une fin de la crise
En France, notamment, on s'inquiète de ce bras de fer entre des pays avec lesquels des liens politiques et économiques très forts ont été bâtis. Fin-août, Emmanuel Macron a ainsi réaffirmé le soutien de la France à la médiation que le Koweit tente entre le Qatar et ses adversaires. Paris a également nommé son propre émissaire pour tenter d'apaiser les tensions, le diplomate Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur à Doha et à Riyadh.
En parallèle, la France veut se montrer active dans la lutte contre le financement du terrorisme. C’est l'un des sujets qui vont être évoqués lors de la visite de l'émir du Qatar, accusé par certains de ses voisins de soutenir des mouvements terroristes.
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