Quatre mois après les faits, une commission d’enquête de l’ONU et de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques va se rendre en Syrie. Le vice-ministre des affaires étrangères syrien Fayçal Moqdad en a fait l'annonce lors d'une conférence de presse.
« La commission d’enquête mixte va nous rendre visite dans les jours à venir en vue de déterminer quelle partie a utilisé ces armes, a-t-il déclaré. Nous leur fournirons toutes les informations qu’ils demandent. Ils nous ont envoyé une liste de requêtes et ont déjà demandé des informations. Nous leur avons tout fourni ».
« Si cette enquête est fondée sur des bases et des règles notoires, elle prouvera une fois de plus que la Syrie n’a pas utilisé et n’utilisera jamais d’armes chimiques », a-t-il poursuivi.
Pressions
Plusieurs pays ont accusé le régime de Damas d’être à l'origine de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun. La France a même fourni un rapport détaillé sur le sujet, le 26 avril dernier.
Fin juin, l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé que du gaz sarin avait été utilisé lors de l'attaque de Khan Cheikhoun, sans toutefois pointer des responsables.
Elle dénonce cependant d'intenses pressions sur les enquêteurs. Leur rapporteur en chef, Edmond Mulet, s'est plaint en juillet d'un « environnement hautement politisé » dans lequel des « parties intéressées » cherchent à influencer la commission.