Samedi soir à Riyad, capitale du royaume saoudien, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a plaidé pour une désescalade dans la crise diplomatique entre le Qatar et ses voisins égyptiens, saoudiens, des Emirats arabes unis et de Bahreïn.
« Nous sommes préoccupés par la crise qui touche le Golfe. Nous sommes préoccupés par les conséquences politiques, économiques et sociales de cette crise », a expliqué le ministre français.
Cette crise « intervient à un moment où la région doit construire sa cohésion face à des menaces qui pèsent sur sa sécurité, a expliqué M. Le Drian. Nous sommes mobilisés pour appeler au dialogue, et nous souhaitons adresser un message de concertation et d'apaisement. »
Riyad ferme sur ses positions
Pour autant, l'Arabie saoudite campe sur ses positions. En témoigne la réponse d'Adel al-Jubeir, ministre des Affaires étrangères du royaume, qui n'a pas vraiment témoigné d'une quelconque envie de tendre la main au Qatar :
« Nous espérons résoudre cette crise entre pays du Golfe et nous souhaitons que les responsables qatariens reviennent à la raison », a lancé le chef de la diplomatie du royaume saoudien.
Et de préciser sa pensée, se référant aux 13 exigences que ses voisins ont adressées à l'émirat du Qatar, exigences auxquelles ce dernier refuse de se plier. Riyad souhaite en effet que le Qatar « réponde positivement aux demandes de la communauté internationale et non uniquement celles des quatre pays du Golfe ».
Comme le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui avait fait le voyage dans le Golfe peu avant lui, Jean-Yves Le Drian se retrouve donc dans une impasse compte tenu de la position des Saoudiens dans cette affaire.