L'accord contient « les efforts futurs que le Qatar peut faire pour renforcer sa lutte contre le terrorisme et s'attaquer activement aux problèmes du financement du terrorisme ». C'est ce qu'a expliqué un conseiller du secrétaire d'Etat. « C'est un pas en avant », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Mais pas d'autres précisions pour le moment. En tout cas, c'est un accord qui vient à point nommé. Il a été conclu au moment où l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l'Egypte, qui ont rompu en juin leurs relations diplomatiques avec Doha accusent l'émirat de parjure.
La chaîne de télévision CNN a diffusé ce mardi 11 juillet en exclusivité le texte des deux accords censés mettre fin à cette crise, signés avec le Qatar il y a trois ans, et qui engageait Doha à ne pas soutenir des organisations d'islamistes radicaux, comprenez surtout les Frères musulmans, et aussi de ne pas prendre assez de distance avec l'Iran, le grand rival de l'Arabie saoudite.
Selon CNN, les derniers mots que le roi Abdallah d'Arabie saoudite, décédé en 2015, aurait adressés à l'émir du Qatar, cheikh Tamim, furent « tu es un menteur, comme ton père ». C'est dire l'état des relations entre le Qatar et son voisin saoudien.
Un accord « insuffisant »
« Ce pas est insuffisant », estiment dans un communiqué commun les quatre pays arabes qui ont imposé des sanctions à Doha, ajoutant qu’ils « surveilleront de près le sérieux des autorités qataries dans leur combat contre toutes formes de financement et de soutien du terrorisme ».
Le secrétaire d'Etat américain, qui a entamé sa tournée au Koweït, médiateur dans la crise du Golfe, doit rencontrer mercredi à Jeddah ses homologues d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et d'Egypte.
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