Israël: avec Avi Gabbay, le Parti travailliste pense tenir son «Macron israélien»

C'est un nouveau venu dans le paysage politique israélien qui se retrouve désormais à la tête du principal parti d'opposition. Avi Gabbay a remporté ce lundi 10 juillet la primaire organisée au sein du Parti travailliste. Un homme venu du secteur privé, qui s'est lancé en politique il y a trois ans seulement, mais qui lorgne néanmoins sur le poste de Premier ministre. Un parcours qui rappelle celui, en France, d'Emmanuel Macron mais qui reste aussi assez énigmatique.

De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil

Le nom du président français était scandé ce lundi 10 juillet par les partisans d'Avy Gabbay fêtant sa victoire à la primaire organisée au sein du Parti travailliste. Perçu comme un « Emmanuel Macron israélien », le nouveau patron du parti apporte un renouveau à cette formation qui a fondé Israël mais qui est désormais en perte de vitesse.

« C'est un nouveau visage, il est très éloquent, très déterminé, très intelligent. Il symbolise l'espoir. Je suis assez certain qu'à court terme, le Parti travailliste remontera dans les sondages par rapport aux études récentes », analyse Abraham Diskin, professeur de sciences politiques à l'université hébraïque de Jérusalem. Mais pour lui, l'effet de la victoire d'Avy Gabbayà plus long terme est incertain.

De son côté, la journaliste politique Tal Schneider souligne que le nouveau chef des travaillistes conserve un handicap : « Il ne peut pas faire de discours public à la Knesset. Selon le protocole israélien, il peut rencontrer les dirigeants étrangers mais le fait de ne pas être parlementaire est un problème. Il le contournera en trouvant quelqu'un en dessous de lui pour assumer cette fonction de chef de l'opposition parlementaire ».

Sans tribune parlementaire, le nouveau venu Avi Gabbay a encore du chemin à faire pour s'imposer comme possible Premier ministre.

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