Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Officiellement le pouvoir turc se dit confiant : une solution pourrait être trouvée dans les prochains jours, c’est ce qu’annonce la présidence turque samedi. Mais derrière le ton diplomatique optimiste, Ankara, tout comme son allié qatarien, n’entend pas faire de compromis : hors de question par exemple, de fermer la base militaire turque dans l’émirat.
C’est pourtant l’une des exigences de l’ultimatum. Un ultimatum qui a d’ailleurs été dénoncé par le président Erdogan comme étant « contraire au droit international ». La Turquie est donc prête à défier les puissances régionales, l’Arabie saoudite en tête, pour défendre Doha.
Ankara qui semble faire le pari que le Qatar pourra résister même à un embargo renforcé, si la Turquie maintient son soutien. Une position maximaliste qui inquiète certains acteurs économiques, alors que la Turquie a multiplié les conflits diplomatiques avec ses voisins depuis une décennie, et que le pays n’a peut-être pas les moyens de s’engager dans une nouvelle crise régionale, au moment où l’économie turque montre plusieurs signes de faiblesse.