Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est pour prévenir une éventuelle flambée de colère populaire que le gouvernement a annoncé la hausse des prix du carburant au début d’un long week-end de trois jours. Une augmentation qui provoquera une flambée des prix généralisée et dont les effets se font déjà ressentir.
Des transporteurs routiers ont déjà annoncé que la hausse du diesel augmentera leurs coûts d’au moins 5%. Les minibus de transport collectifs ont, pour leur part, augmenté leurs prix de 10 % à 50%. Dans les milieux les plus défavorisés, on se plaint surtout de la hausse de la bonbonne de gaz qui a doublé de prix.
Pour tenter de prévenir le mécontentement le gouvernement avait annoncé, la semaine dernière, une augmentation de 15% des salaires et des retraites. Selon le premier ministre Chérif Ismaïl, la hausse des prix du carburant était « indispensable ». Elle permet de réduire 25% la facture des subventions du carburant. Un carburant qui reste subventionné à 50%.