Les frappes aériennes ont commencé juste après minuit. Les opérations terrestres contre certaines parties de la vieille ville ont pour leur part débuté à l’aube, c’est ce qu’a indiqué un officier irakien sur place.
Mossoul avait été prise par l’organisation Etat islamique en juin 2014. Depuis octobre 2017, les forces irakiennes appuyées par la coalition conduite par les Etats-Unis tentent d'en reprendre le contrôle.
Fin janvier, elles ont reconquis la partie orientale. Dès le mois de février, elles ont commencé à progresser dans la partie occidentale. Aujourd’hui, elles contrôleraient 90 % de Mossoul.
Mais pour reprendre la vieille ville, cela s’annonce compliqué. Difficile d’utiliser des blindés dans ce dédale de petites rues très peuplées. Et l’usage d’armes lourdes mettrait en danger la population civile.
Des civils utilisés comme boucliers humains selon les Nations unies
Depuis le début de l’offensive il y a huit mois, 862 000 personnes ont été déplacées, mais 195 000 d’entre elles sont finalement revenues à Mossoul, surtout dans l’est de la ville.
Selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés en Irak, plus de 100 000 civils pourraient encore être retenus dans la vieille ville, essentiellement comme boucliers humains.
Des civils qui étaient en train de fuir les combats auraient même été capturés par l’organisation Etat islamique pour servir de boucliers humains.
L’objectif de l’armée irakienne et de la coalition est double : libérer la deuxième ville d’Irak et sa population, mais aussi venir à bout du dernier grand fief de l’organisation Etat islamique dans ce pays.