Avec notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Vendredi soir tard, après de longues négociations - elles auraient duré plus de 20 heures -, l'accord a été conclu. Les services pénitentiaires israéliens auraient finalement accepté de traiter avec Marwan Barghouti, le leader du Fatah qui avait lancé le mouvement de grève.
Entre 1 000 et 1 500 prisonniers palestiniens refusaient de s’alimenter depuis 40 jours pour dénoncer leurs conditions de détention. Avec des revendications très concrètes comme l’accès à un téléphone public, des droits de visite élargis, ainsi que l’arrêt des mises à l’isolement.
« Les Israéliens ont rassemblé les leaders des détenus dans une prison pour s'asseoir à la table des négociations Les Israéliens croyaient que c'était possible de briser cette grève sans arriver à un accord, mais ce sont les prisonniers qui ont gagné », se réjouit Qaddura Farès du Club des prisonniers palestiniens.
Il s’agit tout de même d’une victoire en demi-teinte, car les prisonniers ne pourraient avoir obtenu qu'une seconde visite mensuelle de leur famille, qui avait été supprimée récemment, selon les Israéliens et la Croix-Rouge.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait demandé une médiation américaine il y a deux jours, via l’émissaire de Washington au Proche-Orient.