Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Selon les médias étatiques égyptiens, l’armée de l’air a effectué six frappes contre un camp situé dans la région de Derna dans l’est Libyen. Un camp jihadiste où les dix membres du commando qui ont effectué l’attentat contre les pèlerins coptes de Minieh auraient été entraînés.
Le monastère où se rendaient les pèlerins est situé dans le désert occidental égyptien et les assaillants sont arrivés à bord de 4x4. C’est la seconde fois que l’armée de l’air frappe des objectifs en Libye. En 2015 elle avait bombardé un camp jihadiste au lendemain de l’assassinat de 21 coptes.
Après les raids, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est adressé à la nation pour affirmer que l’Egypte frappera les forces terroristes du mal où qu’elles soient, en Egypte ou hors d’Egypte. Il a par ailleurs appelé la communauté internationale et notamment le président américain Donald Trump à mettre en pratique les déclarations d’intention de lutte généralisée contre le terrorisme.
■ Analyse
Cette nouvelle attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais elle intervient alors que la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. Le président Al-Sissi a instauré l'état d'urgence en avril dernier après une précédente attaque mais il semble que cela ne suffise pas. A travers les coptes, c'est d'ailleurs aussi le président égyptien qui est attaqué, selon Robert Solé, journaliste écrivain, spécialiste de l'Egypte.