Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Devant la Grande synagogue, des groupes d'étudiants chantent et dansent. « C’est un jour de fête, un jour de gloire », lance un homme. La foule est très majoritairement religieuse et jeune.
Une foule parfois très jeune. Du haut de ses dix ans, Mahor Ababou sait pour quoi il est venu. « Pour danser avec les gens pour Jérusalem », avoue-t-il. Une fête à la dimension à la fois religieuse et politique, souligne sa mère. « C’est une expression à mon attachement à Jérusalem comme étant la capitale du peuple juif. Et uniquement du peuple juif. Un pays qui revendique cette ville comme étant sa capitale plus fort que le peuple juif, ça n’existe pas. Tout cela c’est des histoires politiques qui sont relativement récentes par rapport aux 3 000 ans de l’histoire de Jérusalem et du peuple juif. »
Trois mille ans d'histoire, dont une grande partie loin de la ville. C'est la période de « l'exil » pour les Juifs que rappellent certains chants. « Le peuple éternel n'a pas peur d'un long chemin » clament ces étudiants à l'entrée de la vieille ville. Un chemin encore inabouti, précise Eliezer Borguenitch. « On a encore du chemin à faire pour que le temple soit construit ici à Jérusalem ».
Et que Donald Trump se soit refusé à reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël lors de son récent séjour n'est pas de nature à entacher la joie de ces Israéliens. « Son avis nous importe peu », disent-ils.