► Russie
Le président russe Vladimir Poutine a félicité son homologue iranien pour sa réélection, et il a confirmé sa volonté de poursuivre le développement du partenariat russo-iranien, sur un plan bilatéral et sur la scène internationale, notamment, a-t-il souligné « pour le maintien de la stabilité et de la sécurité au Moyen-Orient et dans le monde ».
Le président russe a également souhaité que les accords économiques conclus durant la visite en mars de Hassan Rohani en Russie soient mis en œuvre avec succès. Les deux pays partagent des relations florissantes dans les domaines de l’énergie et de l’industrie. Relations qui se sont développées sous la présidence du président réélu. La Russie, qui a construit en Iran la centrale nucléaire de Bouchehr, doit bâtir neuf autres réacteurs dans ce pays dans les années à venir.
► Syrie
A son tour, le président syrien Bachar el-Assad, a félicité très vite Hassan Rohani après sa victoire, parlant, quasiment dans les mêmes termes que Vladimir Poutine, de la nécessité de renforcer la sécurité et la stabilité de la région. Réaction peu surprenante puisque c'est l'appui militaire de l'Iran, et de la formation libanaise pro-iranienne Hezbollah, en plus de celui de la Russie, qui ont permis au régime de Damas de reprendre le dessus sur les rebelles et les jihadistes.
En tant que principal allié régional du régime syrien,Téhéran a envoyé en Syrie des milliers de combattants et fournit également des conseillers militaires. Un général des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, avait indiqué au début du mois que l'Iran allait continuer à envoyer des forces en Syrie pour soutenir le régime. Téhéran aide en outre le régime syrien à travers plusieurs accords économiques.
► Union européenne
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a félicité elle aussi le président iranien. « Les Iraniens ont pris part avec passion à la vie politique de leur pays. Je félicite le président Rohani pour (le) clair mandat reçu », a écrit la Haute Représentante de l'Union européenne sur Twitter, promettant également de poursuivre la mise en œuvre de l'accord de 2015 sur le nucléaire.
L'UE a participé aux négociations avec Téhéran qui ont permis d'aboutir à l'accord sur le programme nucléaire iranien, mais la levée des sanctions européennes et américaines qui paralysaient l'économie iranienne n'a pas produit les effets escomptés. Et le soutien sans faille apporté par le régime iranien au président syrien Bachar al-Assad a créé de nouvelles tensions avec les Occidentaux.
► France
Dans une ligne similaire, le président Emmanuel Macron a salué samedi soir la réélection du président iranien Hassan Rohani en soulignant que la France serait « vigilante » sur « la stricte mise en oeuvre » par Téhéran de l'accord sur le nucléaire.
« La réélection du président Rohani renforce l'espoir que son gouvernement applique rigoureusement l'accord historique du 14 juillet 2015, qui a permis de régler par la diplomatie le différend nucléaire et d'engager une nouvelle étape entre l'Iran et la communauté internationale », a déclaré le chef de l'Etat dans un communiqué diffusé par l'Elysée, précisant par ailleurs qu'il demandera au gouvernement français de « travailler activement à l’intensification des liens économiques, scientifiques et culturels avec l’Iran ».
► Etats-Unis
En revanche, Washington demande à Téhéran, en guise de réaction, de « démanteler son réseau de terrorisme ». « J'espère que Rohani (...) engagera un processus de démantèlement du réseau de terrorisme d'Iran » et « mettra fin aux essais de missiles balistiques », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue saoudien Adel al-Jubeir à Riyad.
Hasard ou non du calendrier, le président Donald Trump est en visite en Arabie saoudite, ennemi de longue date de l’Iran, et avec qui Washington a signé un certain nombre d’accords importants, dont un contrat d’armements visant à soutenir « la sécurité à long terme » de l'Arabie saoudite et de la région du Golfe « face aux menaces iraniennes », selon le chef d’Etat américain.