Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Avec le retrait d'Eshagh Jahangiri, on s'oriente désormais vers un duel entre le président modéré sortant Hassan Rohani et le religieux conservateur Ebrahim Raissi. En effet, le maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf a annoncé lundi son retrait pour soutenir Ebrahim Raissi.
Ces derniers jours, Hassan Rohani et Ebrahim Raissi, se sont violemment attaqués. Le président sortant a accusé son adversaire conservateur, qui a travaillé pendant 20 ans au sein du système judiciaire, d'incompétence et de politique répressive.
« Nous sommes à mi-chemin et nous n’allons pas revenir en arrière », a affirmé le président Rohani qui prône une politique d’ouverture sur le monde et une plus grande liberté politique, sociale et culturelle sur le plan intérieur.
Ebrahim Raissi a de son côté accusé le président Rohani de représenter l'oligarchie et d'avoir abandonné le petit peuple. Il prône une augmentation de l'aide aux plus pauvres, la création d'un million d'emplois par an pour résorber le chômage en soutenant la production nationale.
Malgré l'accord nucléaire et une baisse de l'inflation, l'économie n'a toujours pas redémarré. Le vote des Iraniens vendredi sera déterminant pour l'avenir du pays et la politique d'ouverture vers le monde menée depuis quatre ans.
Démonstration de force des partisans du conservateur Ebrahim Raissi à Téhéran ce mardi 16 mai, 3 jours après ceux de Rohani (Crédit vidéo: RFI/Marc Etcheverry).