Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
La question des rencontres entre avocats et détenus grévistes de la faim est arrivée, ce mercredi, devant la Cour suprême israélienne. Deux organisations ont saisi la plus haute instance du pays, dénonçant une pratique punitive illégale de la part de l'administration pénitentiaire.
Dans leur plainte, elles soulignaient que différents arguments avaient été opposés aux avocats des grévistes de la faim pour les empêcher de rencontrer leurs clients, « des restrictions, disent-elles, non mises en place pour les détenus qui n'ont pas joint le mouvement de contestation ». Après plusieurs heures d'audience, la Cour suprême a enjoint à l'administration pénitentiaire d'autoriser les visites d'avocats à tous les détenus.
Pas de procédure judiciaire concernant les restrictions des visites des familles mais une critique de la Croix-Rouge internationale. C'est elle qui organise les déplacements des familles entre les territoires palestiniens et les prisons israéliennes. Elle qui a été attaquée pour avoir réduit de moitié le nombre de ces visites. Le CICR rappelle Israël à ses responsabilités aux yeux du droit international humanitaire :« La Convention de Genève interdit de restreindre les visites des familles pour des motifs disciplinaires. »
■ Manifestation à Ramallah
Selon le journal israélien Haaretz, Donald Trump a demandé en aparté à Mahmoud Abbas, lors de leur rencontre, de cesser de verser les pensions versées aux familles de prisonniers palestiniens incarcérés en Israël. Des centaines de Palestiniens manifestaient justement mercredi à Ramallah en soutien aux grévistes de la faim.