En Egypte, comme en Arabie saoudite, les médias officiels ne tarissent pas d'éloges sur la solidité des relations entre les deux pays. Ils présentent la visite comme « un démenti à tous les malintentionnés qui avaient évoqué une tension entre Le Caire et Riyad ».
La visite doit officiellement renforcer « les relations stratégiques » entre les deux pays, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme ou au niveau économique. L'Arabie avait soutenu le président al-Sissi contre les Frères musulmans et avait même décrété la Confrérie « organisation terroriste ». Elle avait aussi accordé à l'Egypte une quinzaine de milliards de dollars d'aide économique et pétrolière.
Mais les relations s'étaient tendues après le soutien de l'Egypte au régime syrien et, surtout, après la contestation populaire et judiciaire d'un accord donnant à l'Arabie Saoudite deux îles de la mer Rouge, administrées par l'Egypte depuis plus d'un demi-siècle. C’est d’ailleurs la crainte que le sort de ces îles ne soit scellé au cours de la visite qui préoccupe l'opposition égyptienne.