Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Après une accalmie de quelques heures, les combats ont repris de plus belle dimanche soir 9 avril dans le camp d’Aïn el-Héloué, entre le Fatah de Mahmnoud Abbas, soutenu par d’autres organisations palestiniennes, et un groupe islamiste extrémiste.
Des dizaines de familles ont profité de la trêve pour sortir du quartier de « Tiré », le fief des islamistes, où se concentrent les affrontements. Les rafales d’armes automatiques et les tirs de roquettes ont repris à l’expiration d’un ultimatum lancé aux membres du groupe extrémiste pour qu’ils déposent les armes. Leur chef, Bilal Badr, a accepté de retirer ses combattants du quartier, mais il a refusé toute reddition.
Le responsable du Fatah au Liban a affirmé qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu avant l’anéantissement du groupe extrémiste. Bilal Badr dirige plusieurs dizaines de combattants proches de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie. Il est soupçonné de cacher et de protéger des présumés terroristes recherchés par les autorités libanaises.
Aïn el-Héloué, qui abrite 80 000 personnes, est situé dans le prolongement de Saida, le chef-lieu du Liban-Sud. Les écoles et l’université publique resteront fermées lundi et l’armée libanaise a déployé des unités d’élite dans la ville pour prévenir tout débordement des combats.