Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La prise, dimanche, de l’aéroport militaire de Tabqa par les Forces démocratiques syriennes, soutenues par Washington, a été quelque peu éclipsée par les informations inquiétantes concernant le barrage de l’Euphrate, le plus grand de Syrie. Un technicien, cité par des médias pro-régimes, a affirmé qu’une partie des installations a été touchée par des bombardements américains et a évoqué un risque d’effondrement.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que l’arrêt de la centrale électrique, qui alimente le barrage, a provoqué sa mise hors service. L’OSDH a ajouté que les structures principales et les turbines sont toujours aux mains des jihadistes.
Le groupe Etat islamique a indiqué pour sa part que le barrage menaçait de s'effondrer à tout moment à cause des raids américains et du haut niveau de l'eau. Selon la chaîne panarabe al-Mayadeen, les jihadistes ont appelé les habitants de Raqqa par haut-parleurs à évacuer leurs maisons de peur d’inondations en cas d’effondrement du barrage.
Une source technique a expliqué que si les installations ne sont pas réparées dans les 20 jours, ou si la Turquie ne réduit pas les flux de l’Euphrate, le barrage risquait de se rompre, ce qui entraînerait des inondations dans les provinces syriennes de Raqqa et de Deir-Ezzor, plus au sud.