Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C'est une analyse qu'il partage avec le nouveau président américain. Benyamin Netanyahu le martèle: l'Iran représente à ses yeux une menace importante pour la sécurité au Proche-Orient. Et à trois jours de son déplacement à Moscou, il s'est encore entretenu avec Donald Trump « du comportement malveillant », dit-il, de la République islamique.
Dès dimanche, en ouverture du conseil des ministres, Benyamin Netanyahu avait affiché le but premier de cette visite en Russie. « L'Iran est en train d'essayer de s'établir de manière permanente en Syrie, avec une présence militaire au sol et en mer » avait-il déclaré. Une perspective totalement inacceptable pour les Israéliens.
C'est donc ce message que Benyamin Netanyahu portera au président russe, lui qui combat les rebelles syriens aux côtés de l'Iran. Israël veut éviter à tout prix que la République islamique ne s'installe à ses frontières ou que ses alliés du Hezbollah libanais ne se renforcent.
L'armée israélienne a d'ailleurs, depuis le début du conflit syrien, bombardé plusieurs dizaines de supposés convois d'armes de Syrie vers le Liban. Des interventions aériennes dans un espace où peuvent opérer également des militaires russes. Les deux pays devraient donc tenter de renforcer leurs accords afin d'éviter les accrochages.