La moitié des enfants rencontrés par Save the Children disent ne pas se sentir en sécurité à l'école. Près de 90 % des adultes interrogés observent que les enfants de leur entourage sont devenus plus craintifs ou plus nerveux.
« Ce sont les bombardements qui sont la première cause du stress psychologique des enfants dans leur vie de tous les jours. Deux enfants sur trois ont dit qu'ils ont perdu un proche ou qu'ils ont vu leur maison être bombardée, ou qu'ils ont souffert de blessures de guerre », explique Yousra Semmache, de Save the Children.
« Les enfants peuvent être plus agressifs, mais aussi plus nerveux, moins confiants. Les enfants ont des troubles de la parole. C'est possible aussi qu'ils se tournent vers la drogue », ajoute Mme Semmache.
« Difficile de reconstruire dans ce contexte-là »
Aussi, Save the chlidren lance cette mise en garde : si la guerre ne s'arrête pas, et si les enfants ne reçoivent pas de soutien psychologique, il sera plus difficile de les soigner à l'âge adulte.
« Ce sont des blessures invisibles qui ont le potentiel, en fait, d'affecter une génération entière d'enfants syriens. Même dans le contexte d'une fin de guerre, ce sera difficile de reconstruire avec cette génération d'enfants avec ces blessures mentales », observe Yousra Semmache.
L'organisation non gouvernementale le déplore : il existe très peu de structures et de financements, à l'heure actuelle, pour l'aide psychologique aux enfants syriens.
→ Plus d'informations sur le site de l'ONG Savec the Children (page en anglais)