Jean-Marc Ayrault a exprimé son inquiétude face à l'attitude de Damas qui pourrait faire échouer les pourparlers inter-syriens. « A Genève, l’année dernière, le régime par son intransigeance avait rendu tout dialogue impossible. Aujourd’hui, son attitude nous fait craindre qu’un scénario de ce type se répète », souligne-t-il.
Pour Staffan de Mistura, un autre danger menace ces négociations. « Il y a un danger (...), c’est une ville pas loin de Damas. On a beaucoup demandé aux Russes et aux Turcs de nous aider à contrôler cette situation parce que cela pourrait devenir une occasion pour éviter les pourparlers, ou même pour casser la trêve », insiste-t-il.
Le ministre des affaires étrangères compte aussi sur la Russie, l'Iran et la Turquie pour convaincre le régime syrien de dialoguer avec l'opposition. Une opposition qui doit être la plus large et la plus inclusive possible. « Le Haut conseil pour les négociations qui est dirigé par Riad Hijab, je souhaite qu’il puisse former rapidement une délégation qui soit inclusive et qui rassemble les groupes, notamment les groupes armés qui ont participé à l’accord de trêve, mais aussi d’autres personnalités de l’opposition qui partagent le même objectif : celui d’une transition démocratique en Syrie », a-t-il appelé de ses vœux.
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En attendant le 20 février, Jean-Marc Ayrault et Staffan de Mistura ont souligné l'importance du respect de la trêve, objet de violations répétées de la part du régime notamment, et le déploiement de l'aide humanitaire à la population civile. Des impératifs à la reprise des discussions de paix.