Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Dépôts de munitions, entrepôts, écoles, bâtiments publics : avant de partir, les rebelles ont tout miné, ou presque. Les artificiers russes et syriens sont à pied d’œuvre dans les quartiers de Salaheddine, Mashhad, Ansari et les autres.
L’ancien réduit reste une zone très dangereuse pour les civils et les pillards. Samedi 24 décembre, 2 personnes ont été tuées et 33 autres blessées dans l’explosion d’un dépôt de munitions, installé dans une école du quartier de Sukkari.
Avant de partir, les insurgés n’ont pas eu le temps d’incendier tous les dépôts. La télévision panarabe al-Mayadeen, proche de la Syrie et de l’Iran, a diffusé des images d’armes et de munitions de tous calibres, abandonnées sur place. D’autres dépôts contiennent des tonnes de vivres et d’aide humanitaire. Il est clair que les rebelles étaient équipés pour soutenir un long siège.
Plusieurs jours de déblaiement et de déminage à prévoir
Les destructions sont immenses. Presque aucun immeuble n’a été épargné par quatre années de bombardements, de raids et de combats. Les rues, dévastées, sont jonchées de gravats. Des artères sont bloquées par des remblais de terres et des barricades. Partout, des véhicules tout terrain ou des camionnettes calcinés. Dans la cour intérieure d’un immeuble, les images montrent des mortiers abandonnés par les rebelles.
Il faudra plusieurs jours de déblaiement et de déminage avant que les Aleppins ne puissent se rendre dans les quartiers-est.