Le déficit budgétaire du royaume saoudien qui pourrait avoisiner 15 % du PIB sera difficile à absorber tant que les prix du pétrole restent bas. Conséquence : le programme de réformes entamé cette année devrait se poursuivre l'année prochaine. Objectif : élargir le rôle du secteur privé et rationaliser les dépenses de l'Etat.
Dans le cadre de ce plan, les projets d'infrastructure ont été suspendus, les salaires des ministres réduits et ceux des fonctionnaires gelés. Parallèlement, le gouvernement a réduit les subventions sur les carburants et les services dans ce pays longtemps habitué à des prix bas à la pompe. Un an après la mise en place de ces mesures, les commerçants constatent une chute de leurs ventes et les consommateurs une baisse de leur pouvoir d'achat.
Qu'à cela ne tienne : l'Arabie saoudite est bien décidée à diminuer sa dépendance au pétrole. Riyad veut réduire la part des salaires des fonctionnaires dans le budget de l'Etat de 45 % à 40 %. Des économies de plus de 50 milliards d'euros devraient être réalisées dans les cinq ans grâce à une réduction des subventions sur l'eau et l'électricité.